• Les mots s’emmêlent dans ma tête. Je ne sais par où commencer… Il y a tellement à dire ! Tellement de sentiments si difficiles à exprimer, si complexes, que même un dictionnaire entier ne pourrait transmettre fidèlement ce que je ressens. Je me suis promis de le faire, alors je le fais. Mais c’est tant de choses à la fois que je n’arrive plus à aligner trois lettres. Mes doigts ne bougent pas assez vite pour retranscrire tout ce qui me passe par la tête. Il y en a tellement…

    Si jamais tu lis ces lignes, Toi, ou toi Petit, ou toi Doudou, ou toi L'oiseau, ou toi Petite, sachez que cela m’est égal. Si je l’apprends, je serais sûrement gênée… Honteuse. Mais une part de moi sera sans aucun doute soulagée, heureuse que vous soyez au courant sans que je n’aie eu à le dire à voix haute. C’est lâche, je sais, mais qui a dit que j’étais courageuse ?

    Je garde l’espoir que mon cœur, étalé ici dans tous ses recoins, restera à jamais le clandestin qu’il a toujours été. Seulement, je crois qu'il est temps que quelqu'un sache. Je n'ai jamais rien gardé pour moi toute seule autant que j'ai gardé ceci. Il faut croire que rien n'est éternel...

    Pardon pour mon égoïsme. Parce que oui, j'espère que ces lignes seront lues et comprises jusqu'à la fin. Et avant de me lancer dans l'écriture du coutenu de mon coeur, un remerciement s'impose... Donc merci !

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  • Tapis dans l'ombre d'un pilier, elle ne me vit pas lorsqu'elle s'avança sur le balcon. J'allais sortir de la cachette, mais me ravisai, sans vraiment comprendre ce qui me poussait a ne pas bouger.
    Elea portait une simple robe dos-nue, si longue qu'elle traînait sur le sol et dans un tissu si fin que ses courbes féminines se distinguaient parfaitement. La luminosité de la lune était telle que le balcon semblait scintiller de milliers de petites étoiles. Il en était de même pour Elea que la clarté des rayons rendait presque fantomatique. Ses longues boucles blondes semblaient flotter autour d'elle comme un océan d'étoiles filantes.
    La beauté du spectacle me coupait le souffle. SA beauté. Je la trouvais déjà magnifiquement belle mais avant cet instant, je ne mesurais pas a quel point c'était vrai.
    S'approchant de la rambarde, elle posa délicatement les mains dessus, caressant la pierre sous des doigts fins. J'imaginais la sensation de dureté et de froid que devait lui fournir son touché. Comme je la voyais de profil, je distinguais pas vraiment son expression du visage, mais il me sembla qu'il arborait une impassibilité brute.
    Ce que je vis par la suite me bouleversa.
    Lorsqu'elle inclina sa tête en arrière, toute neutralité disparue pour laisser place à la tristesse. Ses sourcils se froncèrent, sa bouche s'entrouvrit et ses yeux brillaient d'une lueur douloureuse.
    Mon cœur se serra si fort que j'eus l'impression qu'il avait cessé de battre. Je ne l'avais jamais vu ainsi...
    Elle regardait le ciel comme si... Comme s'il y avait quelque chose, tout la-haut, qui lui manquait plus que tout au monde. Elle tendit alors une main vers l'océan d'étoiles, comme si ce geste pouvait la rapprocher un peu plus... Elle s'étira de tout corps, montant sur la pointe des pieds, l'air de supplier le ciel d'accepter de prendre sa main et de l'emporter avec lui loin dans la galaxie.
    Elle ramena finalement son bras contre elle, serrant ses deux mains contre son cœur. Elle tremblait de tout son corps. Ses épaules furent secouées par des spasmes. Elle pleurait. Sans un bruit, sans qu'un gémissement ou qu'un sanglot ne lui échappe. Seul les larmes qui inondaient son visage et son petit corps fébrile secoué de douleur étaient les preuves qu'elle pleurait. Elle pleurait... Si on m'avait dit qu'Elea était capable de pleurer, je vous aurait ris au nez. C'était pourtant bien le cas, je ne pouvais pas me tromper. Ma propre poitrine était compressée par les sentiments si forts qui se dégageaient de la scène. Des gouttes atterrirent sur la rambarde, elle fermait les yeux, mais ses larmes tombaient quand même. Je fis un pas en avant, tendant la main vers elle, mais m'arrêtai aussitôt.
    Alors qu'elle se recourbait contre la pierre grise, la lune éclaira son dos. Il y avait deux affreuses marques en formant de V à l'envers. Pire qu'un marquage au fer encore frais, des cicatrices immondes qui transpiraient l'horreur et la douleur. Elles commençaient au milieu de son dos et s'étendaient jusqu'à sa taille. Je fus incapable de faire un pas de plus. Cette marque... Je reculai jusqu'à toucher le pilier qui m'avait servi de cachette un peu plus tôt et tournai autour jusqu'à être dos à Elea. Je ne savais plus quoi penser ni quoi faire. Alors que mon cerveau tournait à cent à l'heure, je vis l'ombre d'Elea s'agrandir sur le sol de marbre. La tête baissée, les poings serrés, elle faisait demi-tour pour retourner sûrement se coucher. Juste avant de traverser la porte, elle se retourna, adressant un dernier sourire triste au ciel, les yeux encore brillants. Puis elle disparut dans la maison. Elle ne m'avait pas vu. Mais moi, je l'avais vu. Elle, dans sa plus grande faiblesse, sa plus grande peine, en proie à une douleur profonde et inavouée.

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  • Ici, nous sommes comme des animaux emprisonnés dans une cage. Ils nous donnent des ordres et nous obéissons. Ils nous donnent un os et on se bat pour l'avoir le premier. Nous sommes espionnés à longueur de journée. Chaque pas, chaque mot, chacun de tes faits et gestes est enregistré pour vérifier que si tu sois un gentil chien. Nous ne sommes rien que des pantins, des fourmis ouvrières qui travaillent bien sagement pour leur Reine adorée. Souviens-toi Hayden, ici, tu ne seras jamais libre.

     


     

     

    "Une lame sans courage est une lame impuissante. Le courage est vain sans force, mais sans courage, la force n'est rien. Il te faudra ces deux qualités pour venir à bout de tes ennemis."

    "Un ennemi robuste ne pourra pas être mis à terre que par tes coups. Il se remettra vite debout et reviendra aussitôt tenter de te tuer. Le seul moyen d'achever ce type d'adversaire, "

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  • - Hey, dit-elle en me souriant. 
    Elle avait le don de passer sa main d'un geste élégant dans ses beaux cheveux bruns à chaque fois que je la voyais. Si seulement je pouvais les lui remettre délicatement derrière son oreille moi-même. 
    - Salut, répondis-je en lui rendant son sourire. 
    Elle était mignonne quand elle souriait : son nez se retroussait légèrement et ses yeux pétillaient de vie. 
    Ça va ? me demanda-t-elle en passant sa main devant mes yeux rapidement. 
    Ses sourcils étaient froncés et elle ne souriait plus. Sa voix était un peu plus aiguë que d'habitude. 
    - Oui, désolé, j'étais dans mes pensées, dis-je toujours en la regardant. 
    Savait-elle seulement combien elle était magnifique ? Savait-elle le pouvoir qu'elle exerçait sur moi ?

     


     

     

    Elle se rapprochait de moi, je devais faire quelque chose pour capter son attention. Je me mis à taper frénétiquement du pied sur le sol, il fallait que je trouve une idée pour qu'elle me remarque. Je ne souris pas et me concentrai sur elle, quand elle passa à mon niveau, je lui fis un croche pied et la rattrapa avant qu'elle ne tombe. 
    ">Elle était dans mes bras, mon coeur battait plus vite : 

    - Fais attention ! Dis-je exaspéré. 
    J'avais besoin d'elle, j'avais besoin de la voir, de la toucher, de sentir son parfum fruité... Mais pour rien au monde elle ne devait le savoir. 
    - Je... Je suis désolée. 

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  • Quelque part dans un lieu inconnu…

     J’étais vivant. Mon mal de tête avait complètement disparu et mon cœur semblait battre normalement. Mais sans que je n'en comprenne la raison, j’étais allongé sur quelque chose de glacial et de mou. « Mou » d’accord. Mais « glacial » ?

    J’ouvris les yeux, agitant plusieurs fois mes paupières si lourdes, et tentai de me situer.

    La lumière m’aveugla d’abord, mais une fois que je me fus adapté à la clarté de l’endroit, je découvris un univers entièrement recouvert de neige. Elle était lisse comme quand elle vient seulement de toucher le sol et que personne ne l'a encore effleuré, et aussi brillante qu’un sol de diamant sous les rayons du Soleil. De grands arbres s'élevaient tout autour de moi, le vent s'engouffrait dans leurs branches et faisait tomber des veloutes de neige qui avant se reposaient tranquillement sur les conifères.

    J’étais à l’hôpital, il y a une minute à peine. Pourtant mon corps engourdi et meurtri par le froid prouvait que cela faisait plus d’une dizaine de minutes que j’étais couché là.

    Mais qu’était-ce que ce « là » ?

    Où suis-je ?

    Le vent se leva de nouveau et dans un sifflement aigu et menaçant secoua l’arbre juste à côté de moi. Ses branches tremblèrent et la neige qui s’y était entassée fit de même. Elle allait me tomber dessus. Des petits flocons s’échappaient déjà de part et d’autre des branches, et avec la chance que j’avais, il ne faisait aucun doute que j’allais me prendre le tas en pleine face…

    Je priais intérieurement pour qu’elle reste bien sagement là où elle était perchée, même si je savais que personne ne m’entendrait.

    « S’il te plait…!! Tiens bon la neige ! Pas bouger ! »

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