• Quand on rencontre de nouvelles personnes, il faut apprendre à les connaître. On commence avec des informations basiques, comme leurs parcours professionnel et l'endroit où elles vivent. Puis on approfondit les choses, on parle de nos goûts, de nos expériences, et on apprend comment l'autre est devenu ce qu'il est devenu. Ces histoires d'amitié, ces histoires de cœur, ces histoires de famille, ces histoires qui nous forgent même si on est indirectement concerné.

    Alors, on comprend. Parfois même, notre regard change. Nos échanges semblent plus intimes, comme si chaque fois que nos yeux se croisent, nous savons tous les deux ce qu'il s'est passé, ce qu'il se passe en ce moment dans la tête de l'autre. On devine ce que l'autre ne peut pas dire ni exprimer mais qu'il ressent tout de même très fort au fond de lui. On voit la vérité derrière les apparences. On sait.

    Malheureusement, les événements ne se passent pas toujours aussi facilement. S'ouvrir est quelque chose de facile au début. On a besoin de partager, d'être soutenu, de se sentir ordinaire. Alors on raconte son histoire aux personnes que l'on rencontre et qu"on apprécient. Et on se sent plus léger ! On se dit qu'enfin, cette personne sait pourquoi tu es comme ça et comment tu en es arrivée là. Nous ne sommes plus seuls à porter ce fardeau qu'est notre histoire. Tu te sens en confiance. Et vu que cela se passe bien, tu te dis que tu peux le raconter à cette autre personne. Puis aussi à elle, parce qu'elle a l'air gentille après tout. Et à celle-ci, parce qu'on a des points communs.

    Et un jour, tu vas te confier une fois de trop, à quelqu'un qui n'avait pas les épaules pour supporter ton histoire, quelqu'un qui n'avait pas les moyens de te comprendre. Et ce quelqu'un va trahir ta confiance. Ton passé ne sera plus qu'un potin croustillant ou un événement sans intérêt qui s'oubliera en un claquement de doigt. Tu ne seras pas compris. Il n'y aura ni soutien, ni échange, ni partage. Seulement toi et tes sentiments, réduits en miettes comme du vieux pain rassi.

    A ton tour, tu vas comprendre. Comprendre que si ton histoire a forgé ta résistance, elle a aussi marqué ton cœur au fer rouge. Et alors, que feras-tu pour te relever lorsque, en ouvrant ton cœur au monde extérieur, on se moquera de tes cicatrices et de tes difformités ? Ainsi, tu vas apprendre à ne pas tout dire, à transformer ton passé en secret bien gardé, à éviter les révélations sur ta nature profonde.

    C'est en partie ainsi qu'on devient adulte. On parle alors de nos préoccupations présentes, de notre entourage, du travail, de la météo et de la politique. Quand on est adulte, on se cache derrière ce masque d'adulte respectable et sans histoires. Parce qu'on sait. Parce qu'on a appris à ses dépens que trop en dire est pire que pas assez. On a appris que la confiance se donne avec discernement, en petites quantités, parfois seulement dans certains domaines, dans certaines conditions.

    C'est aussi à ce moment là qu'on se souvient des personnes qui nous ont soutenues. Ces personnes qui n'ont pas ris, qui n'ont pas vendu la mèche, qui ont pris en compte notre passé pour expliquer notre présent et nos espérances pour le futur. Un ami, voire deux ou trois. De vrais amis. Ceux qui te comprennent comme tu as compris leur mécanisme intérieur. Ceux avec qui tu peux dire que tout va bien pour dire que tout va mal. Ceux-là même avec qui tu t'épanouis, délicatement, comme une fleur ouvre ses pétales un à un en harmonie avec le lever du soleil.

    Les amis sont rares. Il faut apprendre à les trouver, apprendre à les garder. Apprendre à apprendre. Parce qu'il ne se passe pas un jour sans que tu ne fasses des erreurs, même anodines, et que tu te corriges pour les éviter à l'avenir. C'est aussi à ça que sert le passé. Quand tu y repenses, tu te dis "Et si j'avais fait ça...?". Puis tu te rends compte que si ton passé avait été différent, aujourd'hui aussi, tu aurais été différent.
    Et les amis sont là pour te le dire et pour t'assurer que tu n'es pas seul à porter tes erreurs. Et à ton tour, tu es là pour eux. Pour leur dire combien ils comptent pour toi, et combien leur passé compte aussi, puisque sans lui, tu n'aurais jamais trouvé ton meilleur ami.

    On partage. On se soutient. On s'aime.

    Nous sommes amis.

     

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  • Les Hommes.

    Certains cherchent la liberté. Certains la volent.

    Certains la perdent, parce qu'ils se croient invincibles, parce qu'ils ont l'audace de se croire plus fort.

    Ces derniers ressemblent aux voleurs. Ils pensent avoir le droit de prendre et de faire ce qu'ils veulent par vanité.

    Cette vanité, elle finit par prendre bien plus que leur indépendance.

    Les Hommes se battent pour conserver leur liberté.

    Parfois, ils s’entre-tuent dans cet espoir.

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  • Lâcher prise. Faire confiance.

    Aimer.

    Ce qu'on accorde par amour, quand l'âme sœur parvient à s’immiscer sous nos couches protectrices et qu'on lui donne notre confiance.

    Aimer.

    Lorsque la raison échoue, encore et encore, on finit par faire confiance à son coeur.

    L'amour réussit.

    ***

    Contrôler. Décider. Choisir.

    La peur de l'échec. La peur de la mort.

    La maladie.

    Accepter d'être simplement humain.

    Se relâcher. Laisser faire.

    Faire confiance.

    Avoir confiance.

    La peur de se tromper, de souffrir.

    Le courage.

    Sauter dans le vide.

    Accepter.

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  • Pourquoi est-ce que je suis encore là ? Je suis donc si bête. Vous devez vous dire que je suis chiante et capricieuse. C'est possible. Je sais que je devrais me taire, sourire, profiter... Arrêter de me plaindre et de faire la gueule. Il a raison sur ce point. C'est inutile ce que je fais.

    Alors j'écris. Je viens vous voir, et je vous demande de l'aide.

    Rien n'est éternel. Heureusement ! Est-ce que je peux patienter encore un an ? Oui bien sur ! Qu'est-ce qui me prend de me comporter comme une sale gosse ? Je devrais m'estimer heureuse de ce que j'ai et arrêter de bouder sur des choses inutiles.

    Mais ce n'est pas inutile n'est-ce pas ? C'est quelque chose qui me tient à coeur, quelque chose que je veux plus que tout.

    Cela me blesse de voir les personnes autour de moi pouvoir en profiter alors que cela m'est interdit à moi. Je me dis que je peux partir toute seule, et enfin obtenir ce que je veux. Mais cela serait inutile. Ce que je veux, c'est avec toi que je le veux. Sans toi, cela n'a plus aucun sens.

    Sans toi, le monde perd de ses couleurs. Le soleil, avec toi si chaud et si brillant, ne devient qu'un astre trop chaud qui m'aveugle.

    Je sais que je n'ai pas le choix. Ma vie ne vaut pas le coup sans toi. Quoique vous puissiez dire, ma vie lui appartient désormais. Je lui ai donné tout ce que j'avais et je continuerai. Il me tient au creux de ses mains et je n'ai aucune envie d'en partir. Même si ses mains se resserrent parfois jusqu'à m'étouffer, je ne pourrais et ne voudrais jamais m'en défaire.

    Je n'ai pas le choix. Je dois serrer les dents, sourire à sa mère, et continuer.

    Mais comment continuer alors que je sens enfermée dans une cage ? Comment avancer, comment grandir, comment m'envoler si l'on me coupe les ailes ? Je rêve de parcourir le monde en te tenant la main. Je rêve de partager avec toi la plus grande aventure qui n'est jamais existé. Je veux vivre. Vivre avec toi.

    Je ne veux pas que cela reste un rêve. Je pense que tu m'aimes aussi, que tu veux toi aussi vivre avec moi. Mais que tu n'as pas le courage de le faire. Je te croyais fort et déterminé. Mais ce n'est qu'une apparence. Au fond de toi, tu es plein de crainte et d'incertitude. Une part de toi est forte, puisque tu réussis parfaitement à le cacher aux autres, mais une autre part est aussi faible qu'un oisillon. Tu penses que tu n'es pas prêt, que tu n'y arriveras pas. Est-ce qu'un an de plus va changer quoique ce soit ? Est-ce que ça te rassurera ? Ou est-ce que tu espères gagner du temps et pouvoir mieux te préparer à faire le grand saut ? Mais quelle préparation te faut-il ? Tout est dans ta tête. Une question de volonté. Si tu veux, tu peux. Au moins essayer. L'échec n'est pas punissable de bannissement. Tu ne veux pas tomber, mais si tu ne tombes jamais, tu ne sauras jamais te relever. Et le jour où cela arrivera, tu seras encore plus perdu que tu ne l'es déjà.

    Rien de ce que je puisse te dire ne te fera changer d'avis de toute façon. S'il y a bien quelque chose de déterminé en toi, c'est ta manière de ne jamais revenir sur ce que tu as décidé. Si tu ne veux pas, tu ne voudras que lorsque tu l'auras décidé.

    Les espoirs et les rêves qui se brisent sont les plus douloureux à oublier. Je l'ai déjà vécu une fois. Tu me l'as fait subir une seconde fois. Est-ce que tu sais à quel point tout ceci me tenait à coeur ? A quel point tu m'as brisé lorsque tu m'as dit que tu n'en voulais plus ? J'avais mis toute ma force et ma détermination dans ce projet. Et toi, tu l'as balayé sans émotion, comme si ce n'était rien de plus qu'une poussière sur ton bureau.

    Tu te demandes peut-être pourquoi j'insiste autant et pourquoi je suis si dure avec toi... Mais est-ce que tu t'es seulement rendu compte que tu m'avais poignardé dans le dos sans remords ? Ce jour-là, tu m'as dégoutté. Tellement que je ne pouvais même plus en pleurer. Tellement que parfois, je n'ai même plus envie de rêver.

    Comme aujourd'hui. Je vois mon rêve se briser chaque fois que tu n'es pas franc avec ta mère, chaque fois que tu lui réponds que "ce n'est pas sérieux". Chaque fois, tu le piétine un peu plus et tu me blesse à nouveau. Et tu m'as forcé à faire quelque chose que je ne voulais plus faire. Je m'étais promis de ne plus le faire. Mais à cause de toi, à cause de toute cette stupide histoire, j'ai recommencé.

    Le mur. J'ai récupéré les vieilles pierres qui étaient tombés à mes pieds, et j'ai reconstruit ce mur qui filtre tout ce qui m'entoure et me protège du monde. Je ne réagis plus. Mais quelque fois... Quelque fois comme ce soir, je ne peux m'empêcher de regarder de l'autre côté, d'espérer y trouver de l'espoir. Et lorsque je crois l'apercevoir et que je passe par dessus ma muraille, je tombe dans un piège de lumière qui me brûle et qui me rappelle que les rêves ne sont rien de plus que ce qu'ils sont : des rêves. Alors je retourne me cacher derrière ces remparts. Et j'attends.

    J'attends. Je t'attends. S'il te plait, dépêche-toi...

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  • Pourquoi mon amour ? Comment peux-tu avoir si peu de confiance en toi ? Pourquoi dire le fond de ta pensée te fait si peur ? J'aimerais que tu sois fort, que tu sois fier de toi, que tu t'assumes pleinement tel que tu es vraiment et que tu n'ais pas honte de le montrer au monde entier. Et surtout à tes parents.

    ARRETE DE MENTIR !!!!

     

    A toi-même. A tes parents. A tes amis. A moi. Arrête, s'il te plait… Je ne veux pas exiger quoi que se soit de toi, mais… Est-ce que c'est si dur pour toi de dire à ta mère que ton avenir maintenant, ce n'est plus les insectes épinglés sur un tableau, mais un voyage autour du monde avec moi ? Est-ce que c'est si difficile à avouer ? Ou est-ce que c'est avec moi que tu n'es pas sincère..? Je ne comprends pas ce qu'il se passe dans ta tête. Tu ne fais que fuir, baisser les yeux, acquiescer vaguement et changer de sujet. Où est la sincérité dans ta voix ? Qui est le vrai toi ? Celui qui peste, qui grogne et qui jure une fois seul ; ou celui qui, soumis, fuit ses envies pour fuir les confrontations ? Parfois, je ne sais plus quoi penser de toi. Je sais que je t'aime. Oh, oui je t'aime tellement mon cœur ! Tu es l'homme de ma vie ! Mais tes mensonges et ta soumission me blessent profondément. Ils sont comme l'ombre menaçante d'un orage au-dessous de nos têtes.  Je n'ai pas été élevée comme toi, c'est vrai, j'ai appris à défendre mes opinions, à persévérer jusqu'au bout et à affronter les problèmes en les regardant droit dans les yeux. Et toi ? Qu'attends-tu pour te réveiller ? "Il lui manque le déclic" me rassurent mes sœurs. Cela signifie que je dois attendre combien de temps ? Combien de temps encore devrais-je supporter ta lâcheté ? Je ne suis pas tombée amoureuse d'un trouillard. Mais plus nous avançons, plus tu sembles vouloir t'enfuir et retourner en arrière. Quelle est cette faiblesse que je vois dans tes yeux, cette obéissance aveugle qui voûte tes épaules ? Réveille-toi ! Tu me diras que tu t'en fous, que t'en que toi, tu sais ce que tu veux, tu te fous des autres. Malheureusement, je ne comprends pas… Je voudrais m'excuser de te demander cela, de te le répéter sans cesse, mais je ne suis pas du tout désolée. Tu mérites qu'on t'écoute. Et tu dois te montrer fort. Fort et fier. Arrogant même, s'il le faut ! Mais je t'en prie, prends tes couilles entre tes mains, sois honnête ! Je sais que tu ne mens pas quand tu dis m'aimer, mais que fais-tu de tout le reste ? Comment as-tu pu me mentir ainsi devant tes parents…? Me laisser seule me battre pour quelque chose qui je pensais nous tenait à cœur à tous les deux, mais qui finalement n'avait aucune valeur à tes yeux ? Comment peux-tu être si facile à mener par le bout du nez ? Pourquoi n'es-tu pas assez fort pour m'aider ? Comment peut-on être aussi faible…?

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